Réinventer le présent et développer l’avenir, c’est avec ces mots qui nous viennent à l’esprit que nous pourrions faire le bilan de ce Web Summit 2018.
Attardons nous tout d’abord quelques instants par notre exploration sur le 3ème jour, avec un focus particulier sur les géants de la tech qui étaient présents et largement visibles … mais avec une approche moins singulière qu’à l’accoutumée.
Démonstrations de cas concrets d’usages (de + en + pertinents) sur l’intelligence artificielle, focus sur la mise en place de la protection des données et la sécurité des utilisateurs qui sont désormais un soucis au centre de la conception et du développements des solutions, présentation des nouveaux produits accompagnés par des conseils et des workshops explicatifs ; voilà la méthodologie assez homogène que l’on retrouve sur tous les stands des grands noms tels que Microsoft, Google, IBM, Cisco, Siemens, … mais également chez les solutions et services métiers bien connus des développeurs et autres professionnels qui ont pris de l’importance ces dernières années en B2B (Team Viewer, Jira, …).
Est-ce rassurant pour les clients entreprises et utilisateurs ? Il n’est pas possible de le dire à l’heure actuelle, en tout cas le message uniforme qu’il a été tenu de diffuser auprès des visiteurs de l’évènement est bien celui de rassurer quand à la technologie et à la considération des problématiques qui ont été engendrée par le Numérique au sens large (fakes news, protection des données personnelles, éthique, …).
Nous pouvons exposer 1 jour sur 3, il faut gérer les visites et aller chercher les investisseurs et potentiels partenaires les autres moments.
Du côté des startups, en dehors des moments où elles peuvent exposer, il y a tout un tas d’animations, workshops, conférences, talks disponibles, pour créer du partage, des retours d’expériences, des témoignages, … la dynamique de communauté « startup » est réellement présente et dans un monde où 8 à 9 startups sur 10 échouent avant de passer le cap des 3 ans (en moyenne), il est donc utile de communiquer autour de bonnes pratiques et de solutions pour s’entraider, si l’on considère, comme semble le considérer les organisateurs du Web Summit, que l’avenir du web passera également par les startups d’aujourd’hui.
Les startups ont également la part belle sur de nombreux stands de grands mastodontes de la tech et autres grandes marques (BMW, Calvin Klein, Tommy Hilfiger, …) ; preuve que l’association, et plus pragmatiquement l’incubation, est une vraie solution d’avenir pour ces acteurs qui souhaitent faire confiance aux structures plus petites et plus dynamiques pour expérimenter des idées nouvelles.
Quand on est startuper au Web Summit et que l’on fait parti des 2000 ayant pu exposer, il faut se concentrer sur l’essentiel : trouver des fonds, trouver des partenaires, trouver des clients, … bref trouver des axes de croissance.
Nous avons notamment rencontrer Joseph Rouff de la startup Reengage, actuellement incubée à Station F, et qui a des envies de s’exiler en partie en province, potentiellement en Normandie. Il est revenu sur sa 1ère participation au Web Summit : « nous pouvons exposer 1 jour sur 3, il faut gérer les visites et aller chercher les investisseurs et potentiels partenaires les autres moments […]». Une course de tous les instants durant les 3 jours de l’événement. Le but ? Optimiser son déplacement et saisir l’opportunité, en un temps réduit, d’accélérer autant qu’en 6 mois, avec tous les acteurs disponibles (investisseurs, clients, partenaires) réunis en un même endroit.
Business, sensibilisation et prospective
Pour conclure sur ces 3 jours au Web Summit, nous retiendrons :
• Que nous avons visité un évènement riche en acteurs de l’écosystème web et numérique.
• Que la manière dont est conçu l’évènement est intéressante pour les rencontres et les échanges à fortes valeurs ajoutées.
• Que l’application Web Summit est bien pensée … mais bug énormement !!! (Très ennuyeux).
• Qu’un point d’honneur a été donné pour sensibiliser, expliquer, rassurer sur les technologies et les différents sujets induits par le Numérique depuis 10 ans : l’explosion des réseaux sociaux, l’ultra mobilité, les nouveaux usages (engagement des collaborateurs, comportements liées à la dépendance, vie pro/privée, protection des données, éthique, …) ; ce qui nous semble capital et nécessaire de notre point de vue de cabinet de conseil, stratégie et de gestion de projets.
• Que le web de demain doit se nourrir des erreurs du web tel qu’il existe aujourd’hui et se ré-inventer … pourquoi pas un autre internet parallèle (moins “dark”) de liberté et de respect ?
À l’aube de l’arrivée des contrôles des publications public des réseaux sociaux par le fisc en France, n’est-il pas temps d’imaginer le web utile et protecteur dont tout le monde rêve, aussi bien grand public que professionnel ?
Retrouvez l’ensemble de notre couverture sur twitter et nos articles sur la page Normandie Web Xperts sur Twitter : @n_w_x et sur le blog #NWX, mais également sur notre page Linkedin.
Lamine Talakela – CEO Consulting TIME, pour NWX et la Founder Family.