Pour ce 2ème jour sur le Web Summit 2018, nous avons choisi de nous attarder sur ceux qui font les belles aventures des temps modernes de l’innovation et des services : les startups.
En effet, au Web Summit, les startups sont partout !
Dans tous les salons internationaux majeurs orientés tech et numérique, depuis quelques années fleurissent des corners ou des pavillons dédiés aux startups ; certains en ont même fait le socle de leur évènement comme Viva Technology Paris.
Dans les 4 pavillons du « Pavillon Atlantique » ou désormais baptisé l’« Altice Arena », les startups sont réparties par secteurs d’activités : les verticales. Et par catégories : Alpha (à l’étape de early stage ou n’ayant jamais fait de levée de fonds) ou Beta (si elles ont déjà réalisées au moins 1 levée de fonds) et peuvent être short-listées pour participer au concours de Pitch qui a lieu tous les jours.
Ici, la particularité est que les startups ne peuvent exposer qu’un seul jour sur les trois du salon, cela stimule le dynamisme de l’évènement car les investisseurs qui se déplacent en nombre, viennent chaque jour voir des startups différentes sur les secteurs d’activités qu’ils souhaitent. Les startupers doivent ainsi maximiser leurs chances le jour de leur exposition mais aussi aller à différents endroits et moments (parfois des side-events à quelques minutes du Web Summit) pour rencontrer différents potentiels investisseurs.
C’est en réalité, un jeu de chat et de la souris assez intéressant et cohérent car la doctrine du Web Summit est « where the tech world meets » (là où le monde de la tech se rencontre).
D’autres statups sont elles en dehors des catégories Alpha et Beta et s’affichent sous le pavillon d’une grande compagnie, c’est ce que l’on appelle les « partners », et c’est ce que l’on voit beaucoup généralement sur les salons (stand Microsoft, IBM, Business France/La French Tech, pavillons de pays, …), et elles viennent du monde entier.
Côté technologie, nous n’avons jusque là pas été bluffés par une ou plusieurs innovations en particulier, on dira simplement que l’on distingue 2 grands ensembles :
– des solutions et services localisés mais scalables (beaucoup de services permettant d’améliorer le quotidien, la géolocalisation de services particuliers à proximité, l’amélioration de la relation cliente sur des domaines très précis, …)
– des solutions et services délibérément globaux (plateformes Saas, services internationaux, API accessibles et utilisables pour beaucoup de domaines, …)
Rassurer, améliorer et concevoir le web de demain
Encore une fois, après le discours en ouverture de l’évènement par Sir Tim Berners-Lee (considéré comme le père fondateur du World Wide Web), la volonté est de revenir à l’idée d’un web outil et vecteur d’égalité sociale alors que la neutralité du web est de plus en plus menacée dans différents pays. Le lancement du mouvement #ForTheWeb, dont le premier signataire a été la France via le secrétaire d’état du Numérique Mounir Mahjoubi, traduit la volonté des acteurs du web (et principalement des startups ?) de prendre conscience qu’il faille mieux faire et faire attention avec les données des utilisateurs, la manière dont les services peuvent être perçus (trop intrusifs).
Dans l’utilisation des mots par exemple, dès que l’on parle d’intelligence artificielle, on y accole aussitôt des synonymes d’humanisation (étonnant non ?!), de personnalisation, d’adaptation ou d’amélioration de traitement des données pour plus de cohérence, …
C’est encore plus symptomatique lors des tables rondes et des débats sur les différentes scènes de l’Altice Arena ; l’écosystème des acteurs du web et des régulateurs cherchent à trouver des points de concordances sur le futur du web et de la technologie.
C’est peut-être cela en quoi ce Web Summit 2018 marque un tournant intéressant dans la tech (IA, smart city, automatisation, …) ; on prend conscience et on cherche des solutions qui permettront aux technologies d’offrir une liberté, tout en garantissant confidentialité et qualité des données, (ré)humanisation des échanges, … et cela passe avant tout par un constat réel de ce qui n’a pas ou plus fonctionner pour anticiper et préparer l’avenir.
Retrouvez nos lives tweets de l’évènement sur la page Normandie Web Xperts sur Twitter : @n_w_x
Lamine Talakela – CEO Consulting TIME, pour NWX et la Founder Family.